Chaque enfant est unique et ne réagit pas de la même façon dans une même situation. Certains, pourtant, seront un peu plus en décalage que d’autres, avec une sensibilité ou des difficultés plus prononcées. Si votre enfant répond à une de ces options, il peut être utile de chercher à mieux comprendre son fonctionnement. Parmi les nombreux tests disponibles, on retrouve le bilan psychométrique. Que savoir ?
Qu’est-ce qu’un bilan psychométrique ?
Si chacun réagit différemment, vous êtes probablement à même de repérer certaines difficultés chez votre enfant. Au contraire, vous êtes peut-être au fait de son avance et cherchez à mieux comprendre la situation. Afin de donner le fin mot à ces suspicions, il faudra s’orienter vers un bilan psychométrique.
C’est un examen psychologique réalisé sur les enfants, jusqu’à l’âge adolescent, selon différents types de bilans. Il permet de réaliser un premier état des lieux de la psychologie de l’enfant qui pourra être approfondi par d’autres bilans. Ce sera l’occasion, alors, de réaliser des tests neuropsychologiques, par exemple. Ces derniers s’intéresseront plus précisément aux zones cognitives en décalage, révélées avec le bilan.
Cet examen se réalise donc pour creuser la question sur plusieurs interrogations que vous pouvez avoir sur votre enfant. Précocité intellectuelle, trouble d’apprentissages ou difficultés psycho-affectives : chacun de ces questionnements trouvera une première réponse. Le bilan psychométrique permettra ainsi peut-être de vous aiguiller si votre enfant souffre de troubles ou de comportement agité.
Ce test de QI se décline en divers bilans. Certaines versions seront plus appropriées pour tel ou tel âge. Chaque psychologue ou psychiatre peut se procurer le test en ligne, recevant ainsi le manuel de cotation et d’interprétation. Il vaut mieux toutefois s’orienter vers un spécialiste qui sera plus à même de bien analyser le bilan, plutôt que de simplement compter les points pour donner un verdict au bilan.
Différencier le bilan WPPSI, le test WISC et le WAISC
Puisque le bilan psychométrique nécessite une véritable analyse de l’enfant, de ses réponses et de ses comportements, vous ne devez pas vous attendre à un résultat en une demi-heure. Le processus se fait en plusieurs entretiens et rendez-vous. Il faut compter, en moyenne, 3 consultations avec le psychologue. La première rencontre sera un simple entretien. Une série de questions sera posée aux parents, afin de mieux connaître l’enfant et les raisons du test. Cela peut prendre plusieurs rendez-vous selon l’historique de votre enfant.
Par la suite, vient le moment du bilan psychométrique. Plusieurs épreuves seront à réaliser, qui englobent toutes sortes de tests. Votre enfant sera évalué sur sa mémoire, sa logique, sa concentration, son imagination. Le bilan, toutefois, se décline de différentes manières selon l’âge de votre enfant, divisé en trois paliers. En prime, plusieurs échelles peuvent être utilisées. Si l’échelle de Wechsler est la plus populaire, vous pourrez également croiser la NEMI ou le K-ABC.
Voici comment se décline le test psychométrique :
- de 2 ans et 6 mois à 7 ans et 3 mois, votre enfant effectue la version préscolaire, le WPPSI ;
- si votre enfant a de 6 ans à 16 ans et 11 mois, il réalise le WISC ;
- enfin, pour toute personne d’un âge compris entre 16 ans et 79 ans et 11 mois, le test est le WAISC.
Un dernier entretien proposera un compte-rendu de la part du psychologue. Il vous récapitulera et expliquera les informations tant à l’oral qu’à l’écrit.
Qui doit effectuer ce test psychométrique et à quel âge ?
Si vous avez des suspicions quant au développement cognitif de votre enfant, il est bon de réaliser tôt un diagnostic. Cela permettra de prendre en charge rapidement ses difficultés. Cela ne pourra que faciliter, sur le long terme, son adaptation à l’éducation nationale, par exemple. De manière générale, vous ne pourrez que l’aider en comprenant mieux ses troubles et tensions. Il ne faut donc pas hésiter à demander un test psychométrique dès que vous apercevez des difficultés ou du haut potentiel. Il n’y a pas d’âge miracle où aller réaliser son test.
De manière générale, celui-ci peut être effectué sur tout enfant en âge scolaire. Ainsi, entre de la pré-maternelle à la dernière année de lycée, votre enfant peut effectuer ce bilan. Ce n’est pas nécessaire, toutefois, de le faire passer à votre enfant si aucun signe ne semble le demander. Les petits à qui les résultats de ce test seront utiles présenteront souvent :
- des difficultés d’apprentissages, par exemple liées aux troubles « dys » ;
- une suspicion de haut potentiel intellectuel, d’ordinaire ;
- des troubles de l’attention, du type TDA/TDAH ;
- une pathologie neurologique acquise, telle que de l’épilepsie ou des suites d’AVC.
Cumuler dysphasie, troubles en « dys » et haut potentiel
Ce test sera souvent recommandé aux enfants, notamment lorsqu’ils souffrent à l’école, parce qu’il permet d’avoir une idée plus complète de son fonctionnement psychique. En effet, s’il est aussi important pour certains de le passer, c’est parce qu’il permet d’identifier les décalages. Cela, que ces derniers soit faits de difficultés ou de hauts potentiels. Vous connaîtrez mieux votre enfant, ce qui permettra de mieux vous équiper pour le guider dans la suite de sa scolarité et de sa vie.
Vous serez parfois soulagé de pouvoir savoir s’il est plutôt à tendance hyperactive ou encore hypersensible, si cela est dû, par exemple, à son haut potentiel. Le bilan psychométrique, surtout, pourra permettre de révéler des conditions psychologiques qui se concilient. Certains professionnels du monde médical, moins spécialistes en la question, ne sauront peut être pas envisager un profil qui soit à la fois HP et « dys ».
Il est donc plus sûr de se tourner vers un psychologue ou un neuropsychologue formé et spécialisé dans ces bilans. Son expérience et son expertise permettront de réaliser un diagnostic affiné. Votre enfant, ainsi, pourra être accompagné par vous, son école et des spécialistes pour trouver le parcours approprié. L’accompagnement par le Rased, par exemple, peut être proposé.
Test gratuit ou avec remboursement : quel prix à ce bilan ?
Réaliser ce test a un coût, qui évolue en fonction du spécialiste et du cadre dans lequel il s’effectue. Si vous ne pouvez pas payer les entretiens auprès d’un professionnel du privé, il est tout à fait possible de s’orienter vers le public. Vous pourrez ainsi consulter les psychologues scolaires ou les CMP. Ces consultations seront gratuites.
Elles ne sont toutefois pas forcément recommandées pour un compte-rendu détaillé. Ces derniers, en effet, ne sont pas nécessairement formés aux bilans psychométriques. Autrement, il est donc possible de vous orienter vers des cabinets de psychologues et neuropsychologues. Ces derniers peuvent fixer le tarif qu’ils souhaitent pour passer un test WISC.
Ce dernier, après tout, est le seul reconnu en France. Selon la zone où est installé le cabinet, les prix pratiqués dans le privé, le coût du bilan peut varier. De la même façon, le nombre de consultations et d’entretiens préalables nécessaires peuvent augmenter la note. En moyenne, il faut compter 300 € pour l’ensemble du suivi.